Perdu dans un labyrinthe, à la recherche de fromage

Excuses

Par un étrange coup du sort, j'éprouve le besoin de commencer mon programme par des excuses. L'an dernier, j'ai retiré ma candidature car ma vie fut bouleversée et les effets de cela s'en font encore sentir aujourd'hui et continueront d'avoir une empreinte considérable sur le reste de ma vie. Mais ce n'est pas de cela dont je souhaite m'excuser ! Je veux m'excuser car ma candidature, mon programme et mes plans sont plutôt inhabituels, du moins je le pense. Contrairement aux précédents responsables du projet, si j'étais élu, je n'aurais pas autant de temps que certains d'entre eux pour voyager. Tout comme je n'aurais pas les ressources nécessaires pour faire toutes les choses que l'on peut attendre d'un responsable de projet. Mais, ainsi que vous le lirez ci-après, je considère cela comme étant à la fois la plus grande force et la plus grande faiblesse de mon programme.

De plus, je ne serai pas disponible à compter de la seconde moitié de la période de vote jusqu'après le début du mandat du nouveau DPL : je vais me marier et serai alors en train de profiter d'une douce lune de miel, en conséquence mes courriels ne seront pas lus du 9 avril jusqu'à notre retour le 21 avril.

À propos de la souris derrière le clavier

Mon nom est Gergely Nagy, ou algernon, pour ceux qui me connaissent de part ma présence en ligne. J'ai incarné plusieurs personnes : un jeune enflammé, responsable de candidature, responsable de paquet, assistant ftp amont, étudiant, mentor et hacker. Toutefois, en finalité, je ne suis qu'une personne simple bien que parfois folle. J'imagine que de nombreuses personnes lisant cela ne me connaissent pas et ceci n'est pas seulement une bonne chose mais c'est dans mon cas souhaitable.

Le rôle du responsable de projet

Le rôle du responsable de projet, la façon dont les gens le perçoivent et ce qui est effectivement fait par une seule personne évoluent profondément au fil du temps. Parfois pour le mieux, parfois pour le pire. Il apparait assez clair maintenant que si nous combinons toutes les choses que les responsables de projet précédents ont faites et ce que les gens attendent qu'un responsable de projet fasse, le temps disponible jusqu'à la fin du monde ne suffirait pas à tout accomplir. D'un autre côté, nous ne devons pas limiter les responsabilités du DPL uniquement à celles définies par la constitution.

Il y a eu plusieurs discussions précisément sur ce sujet sur debian-project@ en février avec d'excellentes remarques de la part des responsables de projet précédents ainsi que de celles de l'actuel DPL. J'encourage mes chers lecteurs à interrompre leur lecture de ce programme et de lire, au minimum, ce mail de Lucas. Je serai toujours là à votre retour.

De retour ? Parfait.

Vous remarquerez peut-être que, contrairement aux années précédentes, je n'ai pas de Grande Vision, pas dans le même sens du terme du moins. Peu importe ma façon de concevoir les choses, aussi noble que cette vision puisse être, ce n'est pas le travail du responsable de projet de sauver le monde pour ainsi dire. Bien que je pense que nous avons toujours de sérieux problèmes de motivation, d'inspiration et d'innovation au sein du projet, le DPL n'est pas la bonne personne pour tenter de résoudre cela.

Mises à part les responsabilités inscrites dans la constitution, le but principal du DPL, à mon avis, est d'être un facilitateur : le responsable de projet n'est pas un coureur de tête menant un troupeau vers la victoire, mais plutôt un berger bienveillant visant à rendre les autres heureux.

Heureux

Il y a de nombreuses façons de rendre les gens heureux. L'une d'entre elles est de leur permettre de poursuivre leur passion, pas seulement de le leur permettre d'ailleurs, mais aussi de les encourager et de nourrir cette passion ! de faire tomber les barrières, de les rendre capables ou, dans de nombreux cas, de les mettre en avant. Ma vision est celle d'un projet qui serait plus grand que simplement une fantastique distribution. Plus qu'un modèle d'excellence technique, je veux en finir avec les guerres de territoires (ce qui ne veut pas dire que j'insinue que c'est là l'ambiance générale au sein du projet, bien loin de là) et je verrais plutôt une culture accueillante et chaleureuse au sein du projet - le genre de sensation de « Je suis à la maison » que j'ai pu ressentir aux DebConfs auxquelles j'ai eu le privilège de participer — et qu'il en soit de même dans les médias publics ou privés.

C'est la vision que j'en ai mais je ne peux pas la réaliser. Au mieux, je peux espérer apporter plus de toutes ces choses aux gens afin de pouvoir faire ce qui doit l'être. Je souhaite ôter le poids de l'administration et de la bureaucratie de leurs épaules afin qu'ils puissent se concentrer sur ce qu'ils font de mieux. Je pense que c'est là la part la plus importante du rôle du DPL : permettre au projet de grandir. Et c'est pour cela que je pense que le fait que la plupart d'entre vous ne connaissent pas mon nom est un avantage : quand vous regardez une belle fleur, vous admirez la fleur elle-même, rarement le jardinier.

Enfin

Je souhaite être le responsable de projet dont personne ne se souviendra. Je préférerais voir les gens se souvenir de toutes les grandes choses que le projet, en tant qu'unité, a accompli, car il y en a beaucoup. Mon but est de Vous laisser vivre votre passion, ce qui en retour permettra à d'autant plus de gens de poursuivre leur bonheur et permettra à une communauté du logiciel libre grandie de se réchauffer à la chaude lueur des rêves réalisés.