Programme de Bdale Garbee

Introduction et biographie

Je m'appelle Bdale Garbee et je vous demande de m'élire comme prochain responsable du projet Debian. Pour les curieux parmi vous qui sont arrivés dans le projet depuis l'année dernière, Bdale est la contraction de Barksdale et se prononce « bi-dayl ».

Le programme que j'avais posté pour la campagne du responsable du projet Debian de l'année dernière est pleine d'informations biographiques. Une choses significative a cependant changé depuis...

En mai 2001 j'ai accepté une offre pour retourner chez Hewlett-Packard, cette fois en tant qu'ingénieur et scientifique pour les opérations liées aux systèmes Linux. HP soutient plusieurs distributions Linux sur plusieurs architectures de processeurs dans une grande variété de produits différents. Cela ce traduit par beaucoup de travail intéressant et je suis heureux de ce défi.

Debian est notre plate-forme de développement pour le noyau et les travaux connexes nécessaires pour permettre le support de Linux sur le matériel HP. Cela signifie que je passe une partie de mon temps à travailler sur Debian, en particulier sur le portage sur l'architecture IA-64. Mais mon travail comprend aussi :

L'une des conséquences immédiates de ce changement d'emploi est que j'ai désormais plus de facilités qu'avant pour assister et prendre la parole lors de conférences techniques sur Linux et les sujets connexes. J'ai assisté à ALS pour la première fois à Oakland l'automne dernier et récemment je suis revenu de Brisbane où j'ai pris la parole lors de la conférence australienne Linux 2002 et lors de la miniconférence Debian qui a précédé.

La communauté Debian est pleine de personnes intéressantes et j'ai vraiment apprécié de rencontrer beaucoup d'entre vous en personne, de mettre des visages sur des noms et d'en apprendre un peu plus sur quelques-uns d'entre vous pour améliorer la qualité et l'efficacité de nos discussions en ligne.

Mes objectifs

Dans « responsable du projet Debian » il y a « responsable » et la raison pour laquelle vous devriez m'élire est que je suis la bonne personne pour être un responsable efficace et facile à suivre pour Debian.

Être un responsable efficace nécessite plusieurs choses. Le groupe doit partager des valeurs communes, il doit être d'accord sur une vision de ce que l'avenir pourrait être si tout va bien et il doit développer et suivre des plans pour passer de l'état actuel à ce qu'il espère. Le rôle principal du responsable est de faciliter les choses, ce qui peut se faire de plusieurs façons.

Les valeurs

Je crois que la communauté Debian partage déjà des valeurs de base fortes même si nous pouvons avoir des opinions différentes sur des questions périphériques. L'un de nos vrais succès, accompagné récemment par notre processus du nouveau responsable, est que les personnes qui rejoignent notre projet partagent une forte conviction sur le logiciel libre et le modèle de développement communautaire.

Comme je l'ai dit à d'autre groupes à propos de Debian ces mois derniers, les valeurs de bases auxquelles nous tenons fortement sont toujours les raisons clés du succès dont jouit Debian. D'autres groupes envient notre capacité à attirer l'attention, à motiver autant de développeurs, à maintenir autant de paquets sur tant d'architectures et à rester viable malgré les modifications majeures d'organisation et d'infrastructure des dernières années.

Ces valeurs clés ne sont pas soumises à un danger immédiat. Nous y tenons fortement et à juste titre. Mais les porter, agir en cohérence avec elles et toujours les faire passer comme les éléments clés de la particularité de Debian sont clairement ce qu'on attend de notre responsable du projet Debian.

La vision

Debian a obtenu des résultats merveilleux, mais pour que nous continuions à l'améliorer il dépend largement de notre motivation. Mon expérience de responsable bénévole me fait dire que les meilleures motivations sont une bonne vision partagée avec chaque participant et des processus permettant aux personnes qui s'investissent de voir le résultat de leurs efforts.

Malheureusement, je pense que cela fait longtemps que Debian n'a pas eu de vision clairement définie. Il est temps de corriger cela.

Revenons avant que nous ne choisissions le logo du tourbillon pour Debian, nos pages sur la Toile arboraient un dessin composé de pièces de puzzle colorées accompagnées du texte « Debian : le système d'exploitation universel ». À chaque fois que je pense à Debian, c'est la première idée qui me vient à l'esprit.

Assez régulièrement sur nos listes de diffusion, quelqu'un essaye d'affirmer que Debian ne peut pas ou ne devrait pas tout faire pour tout le monde. En général quelqu'un d'autre répond rapidement « pourquoi pas ? » Pourquoi pas, en effet ? La communauté Debian est maintenant assez grande et diversifiée pour soutenir autant de sous-projets que nous le souhaitons à différentes communautés d'utilisateurs. Il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas réellement devenir un système d'exploitation universel ! Je ne peux pas imaginer de vision plus irrésistible de notre avenir.

Mais, si nous voulons faire de Debian un système d'exploitation réellement universel, nous devons faire face à un nombre croissant de défis.

La qualité

Lorsque Ian Murdock a écrit son manifeste pour Debian au début de l'histoire du projet, il a clairement dit que l'un des objectifs principaux de Debian serait d'arriver aux plus hauts des standards de qualité et de les conserver. Après avoir assuré la maintenance de plusieurs douzaines de paquets, et avoir travaillé sur cinq portages de Debian ces dernières années (Alpha, Sparc, ARM, PARISC et IA-64), il m'apparaît clairement que la chose la plus importante que nous puissions faire est de continuer à porter nos efforts sur l'amélioration de la qualité du code de Debian. Nos utilisateurs s'attendent à recevoir de nous des logiciels qui « fonctionnent tout simplement » et ils les méritent.

Je crois que les améliorations les plus importantes que nous avons faites dans la qualité du code ces dernières années sont le résultat de nos efforts de portage et de normalisation des outils et des procédés pour amener de la qualité dans nos paquets. Atteindre notre but impliquera de poursuivre ces efforts et de trouver des manières d'en faire encore plus.

Notre charte d'empaquetage nous recommande l'utilisation de -Wall lors des compilations et la plupart de nos paquets s'y conforme. Ce que beaucoup des responsables ne réalisent peut-être pas cependant, c'est que ce qui n'est « qu'un avertissement » sur une plate-forme peut devenir une erreur fatale sur une autre. Maintenant que les journaux de nos constructeurs automatiques de paquets sont disponibles en ligne, chacun peut vérifier si ses paquets ont des problèmes potentiels et nous devrions encourager plus de personnes à aider !

Je suis un grand partisan des paquets d'aide comme debhelper, mais pas comme moyen pour les développeurs d'éviter de devoir apprendre à construire des paquets correctement... pas plus que les calculatrices ne sont des excuses pour les enfants pour ne pas apprendre à faire des additions et des soustractions. Je pense plutôt qu'une utilisation raisonnable des paquets d'aide permet d'améliorer sensiblement la cohérence de l'empaquetage et d'éviter des erreurs stupides.

Je suis également un grand partisan d'outils comme lintian qui nous aident à découvrir de nombreuses erreurs stupides qui sinon réduiraient la qualité de notre archive. Les outils que nous avons aujourd'hui ne sont pas une panacée. J'ai écrit mon lot d'invectives sur les vérifications de lintian qui sont totalement fausses ou beaucoup trop simplistes. Mais je réalise toujours une vérification avec lintian sur chacun de mes paquets avant de les télécharger, et je souhaite que chacun en fasse autant.

Les efforts récents pour commencer à mesurer la qualité de notre archive en posant des questions comme « combien de nos paquets peuvent-ils être construits à partir des sources aujourd'hui ? » sont louables. J'espère voir ces activités se poursuivre et se développer. Lors de la conférence à laquelle j'ai assisté récemment en Australie, j'ai été abordé par un étudiant diplômé intéressé par l'espoir d'utiliser l'enquête sur les paquets de Debian comme indicateur pour les efforts de qualité de plusieurs logiciels. C'est plutôt intéressant, et j'ai fait de mon mieux pour encourager cette idée dans l'espoir qu'il en sorte quelque chose d'utile pour Debian à la fin.

La prévision des publications

Il y a de nombreuses raisons qui font qu'autant de temps entre les éditions principales n'est pas une bonne chose pour Debian. Les deux auxquelles je m'intéresse le plus actuellement sont qu'il est difficile pour beaucoup d'entre nous de garder notre attention et notre motivation lorsque notre travail n'est jamais publié, et qu'il est difficile pour Debian d'être prise comme une alternative sérieuse aux distributions commerciales lorsque notre dernière édition date de plusieurs années.

Si nous souhaitons devenir un système d'exploitation universel, nous avons besoin d'avoir des éditions plus prévisibles.

Le travail réalisé depuis la publication de Potato pour retravailler notre archive est vraiment important. La mise en place des répertoires communs des paquets et le travail qu'Anthony Towns a réalisé pour mettre en place la logique de passage des paquets dans notre distribution de test sont des clés pour garder le contrôle sur notre processus de publication à l'avenir. Nous avons tous été frustrés par le temps qu'il a fallu pour mener la transition. Et nous n'avons pas été aidés par nos autres projets comme permettre l'entrée dans l'archive américaine principale des logiciels de chiffrement, ce qui a pris beaucoup plus de temps à mettre en place que quiconque d'entre nous ne pouvait l'envisager. Cela dit, je suis plutôt confiant et les outils et les processus désormais en place nous permettront de beaucoup mieux prévoir nos calendriers de publication à l'avenir.

Je suis tout à fait d'accord avec le fait que nous devons nous souvenir que Debian est un projet composé principalement de volontaires et qu'on ne peut vraiment pas contraindre des volontaires à faire des choses qu'ils ne souhaitent pas faire. Cela dit, d'après mon expérience les volontaires se rassemblent derrière des visions et des objectifs clairs... et dans de nombreux cas ils travailleront encore plus s'ils pensent prendre part à une entreprise juste qu'ils ne le feraient s'ils y étaient forcés. Je ne vois donc aucun problème. Nous devrions être capables d'établir des programmes prévisionnels de publication et avoir une idée des nouvelles fonctionnalités qui seront disponibles lors de la publication. Cela nous donnerait à tous des objectifs sur lesquels nous concentrer, ainsi qu'un réel sentiment d'avoir accompli quelque chose quand les éditions réussissent régulièrement.

La première impression des utilisateurs

Nous entendons tous depuis des années que Debian est fantastique une fois que vous l'avez installée mais qu'elle est difficile à installer. En fait j'aime bien l'installateur Debian actuel mais aussi dselect... sans doute parce que je suivais déjà le projet avant que tous deux soient inventés, et je sais les utiliser pratiquement les yeux fermés. Mais cela ne les rend pas simples pour tout le monde.

Pour mon travail, j'ai passé du temps à charger et à étudier plusieurs distributions commerciales de Linux. Il y a certaines choses que l'ensemble d'outils d'installation actuel de Debian fait incroyablement bien, mais il fait aussi des choses vraiment déroutantes et frustrantes pour ceux qui débutent sur Debian, bien moins pour ceux qui débutent sur Linux. Nous pouvons et devrions faire mieux si nous voulons devenir un système d'exploitation universel.

Le consensus qui se dégage parmi les personnes qui y travaillent semble être que les disquettes de démarrage telles que nous les connaissons aujourd'hui devraient être abandonnées après Woody et être remplacées par quelque chose de meilleur pour notre prochaine édition principale. Beaucoup des composants de l'installateur Debian proposé pour la prochaine génération sont déjà bien avancés.

Dans le même temps, d'autres choses intéressantes se sont passées. Sans être trop remarqués, les outils d'installation graphique développés par Progeny pour leur distribution dérivée de Debian ont été améliorés, empaquetés et font désormais partie de l'archive principale de Debian. Certaines personnes ont fait remarquer que les installateurs de distributions commerciales de Linux ont d'excellentes fonctionnalités, que la plupart sont à source ouvert et que nous pouvons donc y faire des emprunts comme nous le souhaitons.

Nous avons également observé ces derniers mois une augmentation de la diversité des médias d'installation, dont les images de CD ne contenant que l'installateur rendues disponibles pour les portages sur les architectures PARISC et IA64, et diverses versions pour les systèmes d'architecture i386. Plusieurs groupes travaillent sur des outils pour réaliser des installations sans surveillance, dont je connais au moins deux ensembles d'outils déjà empaquetés et présents dans notre archive. Et je travaille avec d'autres sur un moyen pour les utilisateurs d'éviter une grande partie de la complexité de notre processus actuel d'installation et fournissant des images de système d'exploitation pratiquement configurées qui ne demandent à l'utilisateur que de choisir la configuration finale lors du premier démarrage.

Je pense presque que nous avons l'embarra du choix pour notre ensemble d'outils d'installation après Woody. Nous devons juste déterminer quelles parties choisir parmi les nombreuses combinaisons afin de répondre au mieux aux besoins de nos différentes communautés d'utilisateurs.

Infrastructure

Je ne sais pas combien d'entre vous sont conscient de la taille des besoins réels d'infrastructure de Debian. Comme les nombre de développeurs enregistrés et de paquets qu'ils maintiennent continue de croître presque linéairement, l'espace disque nécessaire pour conserver l'archive, la bande passante réseau requise pour en faire des miroirs et les ressources de calcul nécessaires pour entretenir la construction automatique de tous les paquets sur toutes les architectures que nous supportons n'arrêtent pas d'augmenter.

Nous avons la chance que la valeur que nous fournissons et notre grande réputation aient conduit à de nombreux dons de ressources variées pour répondre à ces besoins.

De même que la personne qui a monté le premier master.debian.org il y a si longtemps, je réfléchis et je fais attention aux problèmes d'infrastructure de Debian depuis un certain temps. Je discute assez fréquemment avec les personnes qui font la plupart du travail de maintenance de notre réseau d'archives et de miroirs, et je suis au courant de beaucoup des problèmes qu'elles rencontrent. En parlant avec nos homologues australiens à Brisbane récemment, où la bande passante est bien plus chère qu'aux États-Unis, cela m'a permis de me rappeler que nous avons besoin d'être proactif avec la gestion du coût et de la complexité de l'architecture qui soutient notre fonctionnement.

Nous devrions parler plus des bénéfices pour beaucoup d'utilisateurs de l'implantation des serveurs mandataires avec mise en cache au lieu de miroirs et fournir soit des paquets soit des instructions détaillées sur la façon d'implanter des solutions efficaces en ressources. Nous devrions continuer à rechercher des moyens de réduire les besoins en bande passante à la fois pour notre réseau de miroirs et pour les mises à jour par le réseau des utilisateurs quotidiens... et devrions implanter des bonnes solutions lorsque nous les aurons trouvées.

Sécurité

Pour être un système d'exploitation universel, nous ne devons plus être obligé de présenter des excuses à nos utilisateurs. Plusieurs propositions complémentaires pour améliorer la possibilité de vérifier l'authenticité de notre travail sont à des stades d'avancement divers. J'espère les voir se poursuivre.

Je pense que nous pourrions également faire un meilleur travail en aidant nos utilisateurs à être sûr de ce qu'ils font avec Debian en activant le support du chiffrement dans un plus grand nombre d'applications. Devoir construire et supporter à la fois des versions avec et sans chiffrement de certaines de nos applications clés nécessite beaucoup d'énergie qui pourrait être utilisée ailleurs. C'est pourquoi je suis un si ardent défenseur de l'effort pour faire passer les logiciels de chiffrement à source ouvert dans l'archive américaine principale, et je suis ravi que nous soyons sur le point d'implanter cette modification au moment où j'écris ce texte.

Base standard de Linux

Dans notre contrat social, nous nous engageons à être au service des utilisateurs de Debian même lorsqu'ils ont besoin de faire fonctionner des logiciels non libres. Nous pourrions faire plus pour aider les entreprise à utiliser Debian que nous ne le faisons aujourd'hui, et nous pourrions en tirer des résultats très positifs.

Les entreprises veulent pouvoir acheter des gros ensembles d'applications tiers sans leur code source avec des contrats de maintenance et les faire fonctionner sur notre système d'exploitation. Il serait facile de rejeter ces gens car ils sont à la limite de notre objectif principal puisque nous tenons tant au logiciel libre. Cependant, ces personnes souhaitent souvent réellement faire fonctionner Debian sur leurs systèmes mais ne peuvent pas car les concepteurs d'applications ne les certifient que sur certaines autres distributions. Si nous réussissons à répondre aux besoins des entreprises et ainsi soutenons nos partisans de l'industrie sans compromettre notre système et nos valeurs, nous devrions le faire.

La base standard de Linux est la solution à ce problème. Si cela réussit, les interfaces définies par la base standard de Linux deviendront la plate-forme cible pour les développeurs de grosses applications. Peu importe que le système soit Debian, Red Hat, SuSE ou quelque chose de totalement différent... à partir du moment où le système est conforme à la base standard de Linux. Cela supprimera un obstacle actuel substantiel à l'acceptation de Debian dans les environnements informatiques d'entreprise, nous permettant d'avancer un peu plus vers un système d'exploitation universel.

Beaucoup de craintes et de confusion entoure la base standard de Linux. Elle ne demande pas que nous abandonnions notre format de paquet, ni que nous fassions des modifications lourdes dans notre système pour nous y conformer. La base standard de Linux telle qu'elle existe aujourd'hui n'est pas parfaite. Les versions précédentes des spécifications ont de sérieux problèmes qui doivent être résolus avant qu'elle ne devienne réellement viable. Et tous ces problèmes ont des solutions.

Beaucoup de distributions commerciales sont maintenant reconnues comme supportant la base standard de Linux et je pense qu'il est important que Debian le soit aussi. Nous n'avons aucun intérêt à maintenir le statu quo et nous pourrions tirer beaucoup de bénéfices en étant la distribution disponible la plus conforme à la base standard de Linux. Nous ne devrions pas être passifs face à cela. Nous devrions nous engager dans cette tâche et mener les combats nécessaires pour nous assurer que les spécifications de la base standard de Linux évoluent vers un standard vraiment utile que nous pourrions soutenir avec enthousiasme.

Résumé

Je suis développeur et défenseur du logiciel libre depuis bien avant que nous ne sachions comment l'appeler. J'ai rejoint la communauté Debian au début 1995 et j'ai régulièrement et substantiellement contribué à notre succès dans un certain nombre de domaines depuis.

Travailler pour Debian est ma façon d'exprimer les convictions auxquelles je tiens le plus fort sur la liberté, le choix, la qualité et le service public. J'ai une vision de ce que Debian peut être et les capacités et l'expérience d'un responsable pour porter et communiquer cette vision. Je vous demande de m'élire responsable du projet afin que nous puissions ensemble faire de notre vision une réalité.

Merci pour le temps que vous m'avez accordé, et pour votre voix !


Réfutation

Aussi bien Branden que Raphaël s'intéressent beaucoup à Debian, et tous deux présentent de très bonnes idées dans leurs programmes. J'espère que tous deux resteront actifs dans le projet et continueront à approfondir au moins certaines de leurs idées, quelque soit le résultat de cette élection.

Cela dit, je ne vois rien de révolutionnaire dans leurs programmes.

Raphaël a une longue liste de projets sur lesquels il souhaite nous faire travailler et dont beaucoup, je vous l'accorde, sont des choses qui seraient bénéfiques pour Debian. Mais sa vision à long terme de l'avenir de Debian m'échappe totalement. Raphaël parle d'organisation et de communication comme des rôles clés du responsable du projet Debian. Je suis d'accord sur le fait que ce sont des composantes importantes mais elles concernent plus la gestion que la direction du projet. Nous avons besoin de plus que cela.

Je suis tout à fait d'accord avec les deux derniers paragraphes de l'introduction de Branden dans lesquels il parle de la base constitutionnelle de Debian et du rôle du responsable du projet Debian. Je suis également assez d'accord avec sa liste de problèmes. Mais je ne trouve pas plus facile de discerner sa vision à long terme pour Debian que pour Raphaël. Je m'inquiète aussi que Branden soit aussi préoccupé par les questions de procédures et je ne suis pas sûr que son insistance pour garder les responsables de paquets, les délégués et le comité technique au plus haut niveau soit ce que notre responsable du projet Debian devrait le plus regarder.

Je respecte à la fois Branden et Raphaël pour le grand intérêt évident qu'ils portent à Debian, pour leur intelligence et pour les bonnes idées qu'ils ont présentées pendant cette campagne. Quoi qu'il en soit, comme quelqu'un l'a fait remarquer récemment sur l'une de nos listes de diffusion, un bon programmeur ne fait par forcément un bon meneur. Je pense que je suis les deux et je pense que mes résultats le prouvent.

Aussi, bien que j'aie beaucoup de respect pour eux deux, je crois que ni Branden ni Raphaël n'a de meilleures qualités que moi pour devenir responsable de Debian. Alors que nous avons besoin de projets pour continuellement améliorer notre infrastructure et nos résultats, ainsi que de bon processus pour nous assurer que nous pouvons travailler ensemble efficacement... ce dont nous avons le plus besoin dans l'année à venir est d'un « vrai responsable ».

Nous avons besoin d'un but clair et précis à atteindre. Et une fois que nous avons ce but en tête, nous avons besoin d'un responsable qui nous rappelle ce que nous essayons d'atteindre lorsque les choses vont mal et qui puisse nous guider efficacement dans nos actions à court terme droit vers notre vision finale.

Mon programme articule ma vision de Debian en tant que système d'exploitation universel et je pense que je suis le candidat qui a la plus grande habilité et la plus grand expérience de responsable pour nous y mener.

Je pense que cela se résume pour vous à choisir celui d'entre nous qui, selon vous, offrira le plus d'inspiration et le plus de motivation à notre projet. Je crois que je suis cette personne. J'ai toujours calmement mais sûrement fait avancer les choses pour Debian depuis 1995. J'ai amené de nombreuses personnes et d'autre ressources au projet et j'aimerais faire progresser encore mes apports. J'espère que vous me rejoindrez pour faire de notre vision de Debian en tant que système d'exploitation universel une réalité.

Merci encore pour le temps que vous m'avez accordé, et pour votre voix !