À mon propos

J'ai 23 ans et je viens de Lettonie. Lors de l'élection, j'aurai tout juste terminé mon master à l'université de Cranfield au Royaume-Uni. Bien que je sois développeur Debian depuis 2000, mon implication dans Debian a été assez lente et plutôt orientée sur le côté social. Quiconque a déjà regardé mon code vous dira que je suis un programmeur infect. Mon point fort est une architecture de haut niveau et la traduction entre le langage des programmeurs et celui des gestionnaires et des politiciens. J'ai passé la plupart de mon temps sur d'autres activités liées aux logiciels libres telles que trouver des fonds et la gestion de l'association lettone pour le logiciel libre ainsi que le lobbying contre les brevets logiciels dans l'Union européenne. J'ai aussi participé au camp d'été de programmation Google, une fois en tant qu'étudiant, une fois en tant que conseiller.

Buts

Mon but en étant candidat au poste de responsable du projet Debian est de ne pas être responsable du projet Debian, mais d'apporter quelques concepts plus proches de la vie réelle. Des concepts qui, à mon avis, devraient rendre Debian meilleur et même plus important pour le monde futur qu'il ne l'est actuellement.

Publication

Avant tout, je veux me débarrasser d'une question essentielle – si je suis élu responsable du projet Debian, je souhaite ne pas publier de version de Debian pendant mon mandat (sauf Etch). À mon avis, Debian devrait publier des versions une fois tous les deux ans. Il n'y a que dans ce cadre qu'il y ait suffisamment de temps pour bien avancer sur le développement de la version instable et avoir une période de gel saine. De plus, cela permettrait d'avoir du temps pour implanter la première partie des deux prochaines idées.

Tronc de distribution

Idée préliminaire

Il y a plus de 150 distributions dérivées de Debian dans la nature. L'une d'elles (Ubuntu) a rassemblé plus de compétences que Debian n'en a actuellement, avec une petite partie de ses ressources. Certains ont suggéré que ce que faisait Ubuntu était de déclasser Debian d'un rang de distribution expérimentée à une sorte de supermarché d'ingrédients bruts d'où les distributions dérivées de Debian (comme Ubuntu) prendraient des paquets bruts et les prépareraient de manière à les présenter à leurs utilisateurs. On a craint qu'avec une telle croissance Ubuntu pourrait attirer plus d'utilisateurs et (c'est crucial) de nouveaux développeurs que Debian et, avec le temps, dépasserait Debian.

L'idée

Et s'il y avait une base commune que toutes les distributions dérivées de Debian pouvaient utiliser de manière égale, comme le tronc d'un système de contrôle de sources distribué ? Et si les « versions de Debian » et d'Ubuntu étaient aussi importantes les unes que les autres mais sous forme de branches différentes d'un tel système de contrôle de sources distribué (exactement comme les plus de 150 autres distributions dérivées de Debian) ? Et si toute personne souhaitant créer une autre distribution dérivée de Debian était capable de le faire simplement en exécutant quelques commandes et pouvait choisir sans discrimination une autre distribution dérivée de Debian comme base ? Et si elle pouvait l'abandonner sur son serveur privé ou sur les serveurs de Debian (si elle y a les droits d'accès) ? Et si les distributions dérivées de Debian (y compris les « versions de Debian ») pouvaient facilement être séparées ou fusionnées ? Je suis certain que chacun peut imaginer au moins quelques bénéfices et opportunités que de telles modifications apporteraient.

Idée suivante

Une telle modification demanderait une coopération étroite entre les développeurs principaux d'Ubuntu et de Debian. Des modifications significatives à nos outils, nos procédures et nos mentalités seraient nécessaires. De nombreux nouveaux outils devraient certainement être écrits (si les gens du noyau Linux peuvent écrire git, pourquoi ne pouvons-nous pas écrire un système de suivi des bogues distribué et gérant les branches ?). Beaucoup de problèmes seront résolus ou deviendront plus facile à résoudre si un tel tronc de distribution était créé :

Quoi qu'il en soit, même si je suis élu responsable du projet Debian, je pense qu'une année ou deux seront simplement passées à planifier les modifications et les nouveaux développements nécessaires pour qu'une telle chose puisse vraiment fonctionner.

Réforme des fichiers de configuration et des répertoires personnels

Je souhaite mettre en avant un projet moins controversé et moins ambitieux, il s'agit d'une réforme des fichiers de configuration et des répertoires personnels. J'ai déjà écrit à ce sujet auparavant. Cependant, plusieurs choses qui ne ressortent pas dans ces messages. En bref, l'idée est de faire plusieurs modifications consécutives :

  1. Déplacer tous les fichiers d'applications dans les répertoires personnels des utilisateurs dans une structure de la forme : ${HOME}/.apps/${APPNAME}/[config,cache,data,plugins]. Cela supprimera tous ces fichiers cachés embarrassants des répertoires personnels des utilisateurs et fournira une manière de : 1) supprimer toutes les informations de configuration d'une application en fonction de son nom, 2) exclure toutes les informations cachées temporairement de toutes les applications des sauvegardes ou de la suppression en cas de manque d'espace disque.
  2. Définir des formats de configuration standards. Créer des bibliothèques et des outils qui faciliteraient la gestion de ces formats à partir des applications, y compris des outils de vérification. Permettre au format de fichiers de configuration d'être modifié facilement par l'administrateur. Permettre la création d'interfaces qui pourraient configurer toute application avec un format de fichiers de configuration standard. Convertir toutes les applications pour utiliser ces formats de fichiers de configuration, en utilisant de préférence les bibliothèques standards d'accès aux fichiers de configuration.
  3. Étendre le format des répertoires ${HOME}/.apps/${APPNAME} pour permettre des sous-répertoires pour les données partagées, les bibliothèques et les binaires contenant des applications complètes. Rendre possible la copie de tels fichiers entre des ordinateurs pour l'installation de logiciels tiers par les utilisateurs de manière similaire à Mac OS X. Une application pourrait être distribuée sous la forme d'un fichier compressé (avec une extension de fichier particulière) qui pourrait être lancé soit directement en double-cliquant dessus dans une interface graphique, soit installé dans ${HOME}/.apps/ en quelques clics et désinstallé en supprimant simplement le dossier. Des attaches dans « menu » et les logiciels de mise à jour des interfaces graphiques permettraient à de telles applications d'apparaître dans les menus et d'être mises à jour (de manière sûre).

Même l'implantation de la seule première partie prendrait plus d'une année dans le contexte de Debian, mais d'un autre côté Debian est dans une position unique en ayant actuellement la possibilité de rendre de telles modifications possibles (exactement comme la conformité au standard sur l'organisation des fichiers).

Processus de l'ancien responsable de paquets

Il serait difficile de convaincre certains développeurs Debian qui sont présents depuis de nombreuses années de réussir le processus du nouveau responsable de paquets tel qu'il existe maintenant. C'est naturel – les demandes augmentent, de nouveaux procédés et technologies apparaissent. Quoi qu'il en soit, je ne pense pas qu'il soit juste de soumettre les nouveaux candidats développeurs Debian à des tests que certains d'entre nous n'ont pas réussis. Ce que je suggère, c'est d'instaurer une procédure de réévaluation régulière des compétences des développeurs Debian en dehors de leurs paquets habituels. Elle ne devrait pas être plus difficile que le processus des nouveaux responsables de paquets et ne devrait pas être trop fréquente (disons, tous les 5 ans), mais le but de ce processus est de conserver un flux continu de connaissances et de pratiques recommandées au sein du projet. De plus, cela permettrait de détecter les développeurs disparus ou qui n'ont pas lu la charte Debian depuis leur passage par le processus des nouveaux responsables. Pensez-y, pas trop comme un examen, mais plutôt comme une demande de nouvelles d'un vieux copain.

Plus de marques déposées

j'ai parlé de cela auparavant – nous devrions simplement voter une résolution générale pour décider d'abandonner toutes nos marques déposées et demander à tous les autres projets de logiciels libres de faire de même.

Pourquoi moi

Choisissez-moi, si vous voulez arrêter de parler de questions mesquines et recommencer à penser à de grandes choses. Debian est la plus grande force du logiciel libre. Nous devrions agir comme tels et montrer une direction.

Résumé