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Re: [linux.debian.devel.changes] Uploaded tetex-base 0.9.990601-1 (source all) to master



Denis Barbier a écrit:
> 
> Le 4/06/1999, Stephane Bortzmeyer a écrit:
> 
> SB>  On Thursday 3 June 1999, at 18 h 36, the keyboard of Laurent Bonnaud
> SB>  <Laurent.Bonnaud@irisa.fr> wrote:
> SB>
> SB>  > voila une mauvaise nouvelle : le package french pour LaTeX vient d'être
> SB>  > supprimé de teTeX et donc du package Debian tetex-nonfree.  Je ne
> SB>  > pensais pas que les problèmes avec B. Gaulle iraient jusqu'à ce point :<.
> SB>
> SB>  Voilà le message que Gaulle a envoyé à ses utilisateurs enregistrés.
> SB>
> SB>  <Opinion personnelle>
> SB>
> SB>  Plus délirant, on ne peut pas. Ou alors, il faut faire un concours avec Dan Bernstein (l'auteur de qmail).
> SB>
> SB>  </Opinion personnelle>
> SB>
> SB>  <Solution>
> SB>
> SB>  Remplacer :
> SB>
> SB>  \usepackage{french}
> SB>
> SB>  Par :
> SB>
> SB>  \usepackage[francais]{babel}
> SB>
> SB>  Et on est en logiciel libre, et on a moins de conflits.
> SB>
> SB>  </Solution>
> 
> Bonjour,
> 
> et pourquoi ne pas faire un tetex-nonfree-french ?
> La suppression de french dans teTeX me semble assez logique, mais je ne
> vois pas pourquoi on doit la répercuter.
> 
> Le différend entre CTAN et B. Gaulle est avant tout une position de
> principe, les responsabilités sont partagées. Sur CPAN, il y a plein de
> modules non libres, qui sont dans Debian. Je comprends vraiment pas
> pourquoi CTAN ne peut pas avoir une hiérarchie de fichiers à la CPAN, ce
> qui satisferait tout le monde.
> Si on veut faire de l'intégrisme et pousser les auteurs de logiciels non
> libres à revoir leur licence, alors il faudrait arrêter l'hypocrisie et
> supprimer non-free, non ?
> 
> Denis

Bonjour,

Je ne pense pas, moi non plus, que la réponse de B. Gaulle soit si
délirante, au contraire.

L'un des gros problèmes est bien issu d'une infirmité de la langue
anglaise, qui mélange allègrement liberté et gratuité dans un terme
générique et galvaudé : free. Il y a fort à parier que dans l'esprit
d'un anglosaxon, les deux notions quasi-disjonctives ( à mon sens, bien
que l'on puisse discuter des aspects pratiques) sont, du fait des
lacunes du langage, peu ou prou confondues.
Il s'agit bien, en l'occurrence, d'intégrisme, c'est-à-dire d'une
simplification abusive, i.e. d'une caricature.

Ce qu'il y a de plus important dans le logiciel dit "libre", c'est la
liberté possible : celle de la connaissance, qui est obtenue par la
présence des sources.
Pour qu'elle puisse s'exercer, il faut que ces sources soient à la
portée du plus grand nombre, c'est-à-dire, déjà, qu'il soit possible
d'en disposer gratuitement, ou pour un prix raisonnable, en vue d'un
usage personnel ou universitaire : la gratuité n'est pas la fin, c'est
un moyen, et qui peut légitimement se limiter aux versions non
commerciales.

Maintenant, que ces logiciels doivent absolument rester gratuits pour un
emploi générant des revenus ( i.e. pour une utilisation commerciale)
c'est pour le moins discutable. Par contre, mais parce qu'au niveau
commercial il est plus difficile de parler de valeurs humanistes, les
sources doivent rester disponibles, mais parce que le "client" achète un
*moyen* d'améliorer *ses* produits, et qu'il doit donc pouvoir modifier,
pour l'accomoder à son usage professionnel, le logiciel livré : *ses*
produits n'ont pas à se trouver kidnappés par des formats propriétaires
( Cf la discussion sur Word, Cf l'opuscule de Di Cosmo). Le logiciel est
donc payant, mais reste, dans mon esprit, libre.

On peut , qui plus est, rajouter un nouveau "niveau" pour interpréter la
liberté : celui d'une nation : l'autre grande avancée permise par
l'ouverture des sources est la possibilité de se mettre enfin à jour à
propos de techniques qui avaient été celées. 

Pour ne prendre qu'un exemple, les contraintes légales sur la
non-prolifération des techniques de cryptage obligent aujourd'hui les
américains du mouvement du logiciel libre à confier obligatoirement à
des non-américains les paquets ressortant de près ou de loin à la
cryptographie. Ce qui, quand on y réfléchit bien, est d'un humour
profond...


T. Laronde
 
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(    (__ Thierry LARONDE
D\_/^ _/ http;//www.polynum.com
Q  \|/   thierry.laronde@polynum.com
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